Luigi Coretti, l'ex-propriétaire de l'agence de sécurité BCIA qui est en attente de procès, notamment pour fraude, s'adresse à la Cour du Québec dans l'espoir de ravoir son permis d'arme à feu.    Il l'avait obtenu en 2008, dans des circonstances particulières.

Le 11 décembre 2012, M. Coretti a été avisé par le Service de contrôle des armes à feu de la Sûreté du Québec, que son permis de port d'arme n'était pas renouvelé. Il ne se qualifie plus en raison des accusations criminelles qui pèsent contre lui, notamment du fait qu'il a été accusé de harcèlement en août 2012. On ne lui renouvelle pas son permis pour des questions de sécurité  pour autrui et sa propre personne. On signale aussi qu'il a été hospitalisé, en septembre 2012. 

M. Coretti pouvait s'adresser à la Cour du Québec pour contester, ce qu'il a fait. Il soutient que les raisons avancées ne reposent sur rien de légal, qu'elles sont fausses, inexactes et exagérées. Il ajoute qu'il n'a pas de dossier criminel, qu'il a toujours respecté les règles relatives aux armes à feu, et qu'il ne fait partie d'aucun gang.

Pas de valeurs

Rappelons que, en 2008, alors qu'il dirigeait l'agence de sécurité BCIA, M. Coretti ne pouvait réussir à obtenir de permis de port d'arme parce qu'il ne transportait pas de valeurs. Il s'était adressé à Tony Tomassi, ministre de la Famille, puis au ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis (qui a nié ce fait), dans l'espoir de faire changer la décision. Une autorisation de port d'arme temporaire lui avait finalement été accordée.

En mai 2010, le ministre Tomassi a été congédié du conseil des ministres et du caucus libéral, pour avoir utilisé une carte de crédit fournie par M. Coretti. Il a par la suite été accusé de fraude et abus de confiance.

M. Coretti, lui, doit être jugé sous des accusations de fraude, faux et usage de faux. On lui reproche d'avoir surévalué des comptes clients afin d'obtenir du financement.