L'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador lance un cri d'alarme: si le gouvernement Harper ne s'engage pas bientôt à soutenir financièrement les services policiers autochtones, 18 d'entre eux devront cesser leurs opérations le 31 mars prochain, mettant en péril la sécurité des citoyens des Premières Nations.

Le chef de l'Assemblée, Ghislain Picard, critiquement sévèrement le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, pour son silence face à une situation qui est bien documentée et sur laquelle il a été sensibilisé à maintes reprises.

Le chef Picard, accuse le ministre Toews et le gouvernement Harper d'avoir une politique de deux poids deux mesures en se proclamant les champions de la sécurité des citoyens tout en négligeant celle des Premières Nations.

Selon Ghislain Picard, la situation est dangereuse et le comportement du ministre Toews est «totalement irresponsable.»

L'Assemblée promet de se faire entendre, notamment par une manifestation des chefs sur la Colline parlementaire le 26 février prochain. Les chefs demandent également aux partis de l'opposition d'intervenir pour amener le ministre à prendre ses responsabilités.

Le chef Picard avertit que les chefs autochtones tiendront le ministre Toews responsable des conséquences de son inaction sur les populations et les communautés autochtones.