Richard Henry Bain, auteur présumé de l'attentat qui a fait un mort au Métropolis de Montréal le soir des dernières élections provinciales, le 4 septembre, a été déclaré apte à subir son procès, lundi, au palais de justice de Montréal.

La psychiatre qui avait évalué Bain à l'Institut Philippe-Pinel, la Dre Chantal Bouchard, a indiqué à la Couronne que rien ne lui permet d'affirmer qu'il est actuellement inapte à subir son procès.

Elle a fait valoir que la pensée de l'accusé est structurée et ordonnée. Le seul problème, à ses yeux, est son refus de communiquer sur la cause.

Depuis le début, le processus judiciaire concernant Richard Henry Bain a fait l'objet de plusieurs reports.

La semaine dernière, c'était parce que que des notes rédigées par des psychiatres n'avaient pas été remises à la défense.

Le 18 janvier, la Dre Bouchard était malade et n'avait pu se présenter au tribunal malgré une citation à comparaître.

En décembre, l'accusé avait refusé de rencontrer une psychiatre francophone, ce qui avait nécessité un report de sa cause au 11 janvier. Ce jour-là, la Cour avait reçu un rapport d'évaluation en français et le juge avait ordonné qu'une traduction soit remise aux parties.

Le sexagénaire fait face à 16 chefs d'accusation, notamment de meurtre prémédité et de tentative de meurtre, pour l'attentat survenu au moment où la première ministre élue du Québec, Pauline Marois, prononçait son discours de victoire. Un technicien de scène, Denis Blanchette, a péri dans l'attaque et un autre, Dave Courage, a été grièvement blessé.