Revenu Québec a obtenu et exécuté un bref de saisie afin de récupérer 38 465,19$ auprès de la pizzeria de Lino Zambito, dont le commerce ne peut en outre plus opérer légalement depuis lundi.

La Cour supérieure du district judiciaire de Terrebonne a délivré le bref de saisie lundi.

Il a aussitôt été exécuté, et la saisie a été réalisée à la Pizzeria Etc. de Blainville, l'entreprise dans laquelle M. Zambito s'est lancé après avoir quitté le tumultueux monde de la construction.

«Il s'agit d'un dossier en vertu de la loi fiscale. On parle de retenues d'impôt à la source qui ne nous avaient pas été versées et de taxes non perçues. Ce sont des sommes que nous devait l'entreprise», explique Stéphane Dion, porte-parole de Revenu Québec.

Initialement, quand le fisc s'est adressé à la Cour pour forcer l'entreprise de Zambito à payer son dû, il réclamait 97 275,78$. Mais Zambito a depuis remboursé une partie de la somme, si bien que le solde n'était plus que de 38 465,19$.

Si la saisie contre la pizzeria ne permet pas à Revenu Québec de se rembourser, le fisc pourrait «exercer des mesures de recouvrement additionnelles prévues par la Loi sur l'administration fiscale contre la société et des personnes qui lui sont liées», indique un communiqué de l'agence.

Le certificat d'inscription au fichier de la taxe de vente de la Pizzeria Etc., qui lui permet de prélever de la TVQ, a aussi été révoqué. Conséquence, le commerce ne peut plus opérer légalement depuis lundi, et ce, tant et aussi longtemps qu'il n'obtiendra pas un nouveau certificat, que Revenu Québec pourrait toujours lui refuser.

En clair, Lino Zambito pourrait devoir rembourser personnellement les sommes dues.

Rappelons que, cet automne, l'homme a été la grande vedette de la commission Charbonneau, devant laquelle il a admis avoir corrompu des fonctionnaires municipaux montréalais alors qu'il était entrepreneur en construction, et avoir participé à un système de collusion littéralement orchestré par la mafia.

Son entreprise, Infrabec, a fait faillite, et il s'était recyclé dans la restauration, où il semble avoir encore du mal à respecter toutes les règles.