Le promoteur immobilier cité dans la plainte contre Martial Lavoie à la Chambre des notaires a eu maille à partir avec les autorités par le passé.

À la fin des années 90, le promoteur Jean-François Pelletier a incité des contribuables à retirer illégalement des fonds de leur REER sans payer d'impôt. Il a plaidé coupable à trois chefs d'accusation portés par la Commission des valeurs mobilières du Québec (CVMQ), organisme qui a été remplacé par l'Autorité des marchés financiers. Il a dû payer 7000$ d'amende.

En 2007, Jean-François Pelletier a vendu des appartements, à Piedmont, pour lesquels le notaire Martial Lavoie a agi à titre de notaire et de prêteur hypothécaire. Le projet d'appartements-hôtel, baptisé Loftboutique, comprend deux immeubles sur le chemin des Frênes.

Ce projet a connu une série de problèmes, explique le propriétaire de l'un de ces appartements, Dominique Vadeboncoeur, devenu gestionnaire de l'un des immeubles.

«Pour nous, c'est l'enfer. J'ai passé des milliers d'heures à gérer ce dossier. Des gens se sont fait saisir leur appartement, incapables de payer. Et la Chambre des notaires n'a donné qu'une tape sur les doigts au notaire Lavoie», dit M. Vadeboncoeur.

Un autre acteur impliqué dans les condos Loftboutique de Piedmont s'appelle Michel Dion. Lui aussi a eu recours aux services de Martial Lavoie. Or, Michel Dion a aussi été impliqué dans l'arnaque REER, à la fin des années 1990. De fait, il s'agissait d'un des principaux acteurs de l'affaire. La Cour du Québec l'a d'ailleurs condamné à verser une amende de 63 000$.

En 2008, le concept Lofboutique a été exporté à Québec. Mais encore une fois, il a occasionné des problèmes aux investisseurs, qui ont poursuivi le notaire Lavoie. En juillet dernier, deux des investisseurs ont eu gain de cause et le notaire a été condamné à leur rembourser leur mise de fonds de 21 490$.

Loftboutique Développement International (LDI) a déclaré faillite en 2009. Jean-François Pelletier n'a pas rappelé La Presse.