La question à savoir si une compagnie d'assurance-automobile devrait avoir le droit d'augmenter le tarif des primes pour les conducteurs âgés de plus de 80 ans sera entendue lors d'une audience sur les droits de la personne qui débutera jeudi dans un dossier qui pourrait affecter des milliers de personnes âgées en Ontario.

Dans sa plainte, Denis Olorenshaw soutient être victime de discrimination quand une compagnie décide d'augmenter son tarif d'assurance automobile pour les personnes âgées de plus de 80 ans.

M. Olorenshaw, âgé de 92 ans et originaire de Toronto, a porté plainte après avoir magasiné une assurance-automobile en 2009. Il croit que les compagnies n'ont aucun fondement légal afin d'augmenter le tarif pour les conducteurs de plus de 80 ans.

Sa fille et lui ont acheté des véhicules identiques à la même époque et vivaient dans le même complexe immobilier. Cependant, sa fille, âgée de 62 ans à l'époque, s'était fait offrir un tarif moins élevé par la compagnie d'assurance Atrens-Counsel de la part de Western Assurance, l'écart atteignant 250$.

Même s'il a trouvé d'autres compagnies n'offrant pas un tarif plus élevé pour les personnes âgées de plus de 80 ans, M. Olorenshaw a décidé de ne pas clore le dossier afin de venir en aide à ses confrères et consoeurs du même groupe d'âge.

Western Assurance et lui fondent leur pensée sur une décision de la Cour suprême du Canada en 1992 qui permettait aux compagnies d'augmenter les frais des primes pour les jeunes hommes célibataires âgés de moins de 25 ans.

La Cour suprême avait justifié cette décision en se basant sur le fait que les risques d'accident étaient plus élevés quand un jeune homme était derrière le volant et qu'il n'y avait pas d'autre alternative.

Western Assurance croit que sa ligne de pensée est la même avec les conducteurs âgés.