La famille de l'alpiniste québécois Dominique Ouimet, disparu dimanche dans une avalanche meurtrière au Népal, a perdu pratiquement tout espoir de le retrouver vivant. «On nous a expliqué qu'après tout ce temps, c'était presque impossible qu'il ait survécu, dit sa soeur Isabelle. C'est une énorme masse de neige qui s'est abattue sur lui, alors à moins d'un miracle, il ne peut pas y avoir de survivant.»

Lundi, les recherches sur le mont Manasalu, huitième sommet du monde, ont été interrompues en raison des conditions climatiques.

Dominique Ouimet, 48 ans, cardiologue à l'hôpital de Saint-Jérôme, et deux grimpeurs français manquaient toujours à l'appel. L'avalanche, qui a englouti un camp situé à 7000 m d'altitude alors que dormaient les 25 membres de leur expédition, a fait au moins 9 morts. Treize personnes, dont un Canadien de l'Ouest, ont pour leur part été retrouvées saines et sauves. Hier, le syndicat national français des guides de montagne a laissé entendre que les corps des trois disparus ne seraient peut-être jamais retrouvés. «Nous sommes dans l'attente que la décision d'arrêter les recherches soit prise. C'est ça qui officialisera la mort de mon frère, dit Isabelle Ouimet. Ça voudra dire que même s'il a survécu quelques jours dans une bulle d'air quelque part, ce qui est peu probable, il ne sera pas retrouvé à temps.»

Pour la famille, l'idée que le corps du cardiologue qui grimpait le mont Manasalu afin d'amasser des fonds pour la fondation de l'hôpital de Saint-Jérôme ne soit jamais retrouvé est difficile à accepter. «C'est un autre deuil à faire», dit sa soeur. Si les autorités mettent fin aux recherches avant qu'il ne soit repéré, un des sherpas de l'expédition compte continuer à chercher de son côté.»