Un acteur important du milieu des gangs de l'ouest de l'île de Montréal a été assassiné dimanche soir à Beaconsfield dans ce qui a toutes les allures d'un règlement de compte.

Jonathan Castilho, 29 ans, a été découvert par des passants vers 21h30 dans un petit stationnement de la gare Beaurepaire, près du boulevard Woodland, un secteur désert à pareil moment de la semaine.

Il gisait au sol, visiblement touché par des projectiles d'arme à feu.

Transporté à l'hôpital, on l'a déclaré mort vers 1h.

Un vaste périmètre de sécurité a été établi, et de nombreux policiers, techniciens en identité judiciaire et enquêteurs de la section des crimes majeurs tentent de trouver des indices.

«La victime est connue des policiers, c'est un membre de gang de rue impliqué dans le trafic de stupéfiants», a affirmé l'agent Daniel Lacoursière, porte-parole du SPVM.

Jonathan Castilho est non seulement membre, mais un acteur important des gangs de rue de l'ouest de Montréal, selon une source.

L'homme, qui habitait à Kirkland selon la plupart des adresses qu'il a fournies au tribunal lors de ses nombreux passages devant le juge, a un casier judiciaire bien garni en matière et de drogue et de violence.

Il a notamment été arrêté le 17 février 2010 avec d'autres individus liés au gang des Diplomats, dont le chef, Jonathan Klor. Les accusations portées contre Castilho dans ce dossier ont depuis été retirées. Klor lui, a plaidé coupable de trois tentatives de meurtre et devrait connaître sa peine vendredi.

Ces violences à l'arme à feu s'inscrivaient alors dans une guerre de gangs entre les Diplomats et les Street Gangsters, dans les secteurs Dollard-des-Ormeaux et Pierrefonds.

De petits commandos lourdement armés s'étaient attaqués à plusieurs membres de ces gangs et même à leurs proches en tirant des coups de feu sur leurs résidences.

Castilho a en revanche été condamné en mars à 54 mois de prison pour possession d'une arme à feu chargée, menaces, voies de fait et possession de cocaïne et d'ecstasy en vue d'en faire le trafic. Il a cependant eu de la chance: comme le temps qu'il avait passé en détention préventive (plus de deux ans) comptait double, il avait déjà purgé la totalité de sa peine, et il a donc été libéré dans cette affaire peu de temps après sa condamnation.