François-Vivier Gagnon, soupçonné d'avoir déclenché une bombe fumigène au début du mois de mai dans le métro de Montréal, a été mis en liberté jeudi matin.

Le juge Jean-Pierre Boyer a posé plusieurs conditions au jeune homme de 22 ans. Il lui sera notamment interdit de participer à des manifestations, de posséder des matières explosives, de se trouver sur le terrain d'un établissement d'enseignement ou à proximité d'une station de métro. Il devra également se présenter à un poste de police toutes les deux semaines.

François-Vivier Gagnon sera tenu d'habiter chez sa mère, sur la Rive-Sud, jusqu'à son procès, et il devra respecter un couvre-feu.

Francine Gagnon s'est portée garante de son fils. Elle a d'ailleurs payé 5000$ de la caution de 15 000$. Des amis et des membres de la famille ont payé le reste.

«La mère a témoigné et elle a assuré qu'elle surveillerait les allées et venues de son fils. Elle connaît le rôle qu'elle doit tenir et elle est prête à le dénoncer à la cour s'il ne respecte pas ses conditions. Elle a même entrepris de lui trouver un travail d'été», a dit le juge Boyer.

Après avoir lu la liste des conditions, le magistrat a affirmé qu'il n'avait pas l'habitude de faire des discours. «Il faut dire merci à votre famille. Les garanties sont sérieuses», a-t-il ajouté.

François-Vivier Gagnon s'est tourné vers l'audience, où se trouvaient sa mère et des amis. Il les a regardés et a répondu «merci».

Une cause pendante

La Couronne s'était opposée à la mise en liberté de François-Vivier Gagnon parce qu'il a déjà une cause pendante. Il est notamment accusé de méfait et d'entrave au travail des policiers en lien avec l'occupation du cégep du Vieux-Montréal, au milieu du mois de février.

«C'est le tribunal qui avait à prendre la décision à savoir s'il y avait des garanties suffisantes pour assurer la sécurité du public et ne pas miner la confiance du public envers le système de justice. Il en est arrivé à la conclusion que les garanties offertes étaient suffisantes», a dit Me Steeve Larivière, le procureur de la Couronne.

Les trois autres accusées dans cette affaire, Geneviève Vaillancourt, Roxanne Belisle et Vanessa L'Écuyer, avaient quant à elles retrouvé leur liberté vendredi dernier.

François-Vivier Gagnon est accusé de complot, de méfait de plus de 5000$ et d'incitation à craindre le terrorisme. Il fait également face à une accusation de port d'arme prohibée puisqu'il détenait un couteau papillon.

Les détails de la preuve sont frappés d'un interdit de publication.