Les 12 jurés au procès du juge Jacques Delisle sont choisis. Ce sont finalement huit hommes et quatre femmes qui auront à décider du sort du juge retraité, accusé du meurtre prémédité de sa femme.

Âgé de 77 ans, les cheveux blancs comme neige, grand et mince comme un fil dans son complet gris, M. Delisle a assisté au choix des jurés, assis bien droit à côté de ses avocats. Il furetait parfois dans un petit calepin. Ce matin, au début de l'audience, le juge lui a demandé s'il plaidait coupable ou non coupable.

«Non coupable», a-t-il lancé  d'un ton ferme, en détachant bien chaque syllabe.

Marie-Nicole Rainville, 71 ans, diminuée physiquement par la maladie, est morte par balle le 12 novembre 2009, dans l'appartement où elle vivait avec son mari. Ce qui semblait être un suicide a pris une autre tournure quelques mois plus tard, quand l'homme a été arrêté et accusé de meurtre prémédité. M. Delisle est un personnage bien connu à Québec. Il  était juge à la Cour d'appel avant de prendre sa retraite, en 2009.

Le procès, présidé par le juge Claude Gagnon, commencera demain mardi avec la présentation de la preuve de la Couronne. L'accusé est représenté par l'avocat Jacques Larochelle, assisté de Dominique Shoofey.

C'est Me Steve Magnan qui occupe pour la Couronne. Il est à noter qu'un 13e juré a été choisi comme suppléant. Sa tâche devrait en principe finir demain matin, si tout va bien avec les autres jurés.