«Les policiers doivent arrêter de protéger les manifestants et protéger nos commerces, nos immeubles, nos voitures et nos citoyens», a déclaré André Poulin, le directeur de Destination centre-ville, un regroupement de commerçants.

Au lendemain de la manifestation contre la brutalité policière, il déplore le travail des policiers et demande des sanctions plus sévères pour les casseurs.

M. Poulin ne comprend pas pourquoi les policiers ont laissé courir les manifestants après avoir diffusé un message qui déclarait que la manifestation était illégale. Un premier avertissement a été entendu à 18 h 20. Pourtant, trois heures plus tard, des agitateurs donnaient toujours du fil à retordre aux policiers.

«Après qu'ils ont déclaré la manifestation illégale, les policiers ont continué de permettre le vandalisme. C'est impensable. Quand on déclare quelque chose d'illégal, on agit en conséquence. On dirait qu'ils veulent gagner le concours de la police la plus tolérante au monde», dit-il.

Hier, après le passage des manifestants dans la rue Sainte-Catherine entre les rues de la Montagne et Peel, plusieurs morceaux de vitre et des déchets jonchaient le sol, une voiture de police vandalisée était retournée sur le capot et quelques commerces étaient saccagés. Ces images véhiculées après la manifestation encouragent les clients à effectuer leurs achats ailleurs qu'au centre-ville, croit M. Poulin.

Plusieurs magasins ont d'ailleurs enregistré des pertes de revenus, hier soir. Certains commerces avaient engagé des gardiens de sécurité pour la soirée, d'autres ont fermé plus tôt pour éviter la visite de casseurs.

«Un citoyen qui vient au centre-ville et qui traverse entre deux intersections va avoir une contravention, mais les gens qui sont venus saccager le centre-ville hier n'ont aucune conséquence. Il y a comme quelque chose qui ne fonctionne plus dans notre société», déplore M. Poulin.

Le directeur de Destination centre-ville croit qu'il ne suffit pas de faire des arrestations. Les casseurs méritent de recevoir des amendes salées ou des peines plus sévères.