La femme qui a déjà admis sa culpabilité pour le meurtre de la petite Victoria Stafford, en Ontario, prétend aujourd'hui qu'elle s'était engagée à prendre le blâme pour le crime si les policiers se rendaient jusqu'à elle.

Terri-Lynne McClintic a poursuivi son témoignage, mercredi à London, au procès de son ancien petit ami Michael Rafferty, accusé lui aussi du meurtre prémédité de la fillette de huit ans.

Mme McClintic a raconté qu'après son arrestation, M. Rafferty l'a visitée au centre de détention et lui a demandé ce qu'elle dirait si les policiers «découvraient que c'était elle».

La jeune femme, aujourd'hui âgée de 21 ans, lui aurait dit «qu'elle prendrait le blâme pour tout».

M. Rafferty, âgé de 31 ans, a plaidé non coupable à des accusations de meurtre prémédité, d'agression sexuelle causant des lésions et d'enlèvement. Mme McClintic a déjà plaidé coupable, en 2010, de meurtre prémédité. Elle purge une peine de prison à vie.

Mme McClintic a affirmé que pendant la visite au centre de détention, elle a expliqué à M. Rafferty qu'il «avait plus à perdre» qu'elle dans cette affaire.

Plus tôt mercredi, Mme McClintic a aussi raconté que M. Rafferty n'avait pas dit grand-chose après le meurtre de Victoria, sauf qu'ils ne devaient plus jamais en parler.

Le couple aurait changé de chaussures, se serait rendu dans un lave-auto de Cambridge et aurait jeté le sac contenant le marteau utilisé pour tuer la victime. Ils ont également changé de vêtements et jeté ceux tachés de sang par la fenêtre de la voiture.

Mardi, Mme McClintic avait raconté que le 8 avril 2009, c'est elle qui a attiré la fillette dans la voiture à sa sortie de l'école, que M. Rafferty a ensuite violé l'enfant, et que c'est elle qui l'a tuée à coups de marteau.

Le corps de Victoria Stafford, portant d'importantes traces de violence, a été retrouvé trois mois plus tard dans un champ.