Michael Rafferty, accusé du meurtre prémédité de la petite Victoria Stafford, aurait raconté à sa copine à quel point il serait facile d'enlever une enfant en lui faisant miroiter des friandises et des chiens, selon ce qu'ont entendu mardi les jurés à son procès, à London, en Ontario.

Terri-Lynne McClintic, son ancienne copine qui a déjà plaidé coupable à une accusation de meurtre prémédité dans cette affaire, est à la barre des témoins cette semaine.

Elle a raconté mardi que le 8 avril 2009, elle et son présumé complice se sont rendus à l'école de Victoria à Woodstock, en Ontario. Rafferty lui aurait alors demandé si elle était toujours partante. McClintic prétend avoir alors demandé de quoi il parlait exactement, et Rafferty l'aurait accusée de ne pas avoir le courage de passer aux actes.

McClintic purge actuellement une peine de prison à vie après avoir plaidé coupable à un chef d'accusation de meurtre prémédité. Rafferty, lui, a plaidé non coupable aux accusations de meurtre prémédité, d'enlèvement et d'agressions sexuelles causant des lésions.

Le tribunal a entendu que Victoria a été attirée à l'extérieur de la cour d'école avec la promesse de voir un chien de race shih tzu. Elle aurait pris la main de McClintic pour se diriger vers une voiture où les attendait Rafferty.

McClintic, qui ne connaissait pas Victoria avant de l'enlever, dit alors avoir paniqué et poussé la fillette sur la banquette arrière pendant que Rafferty lui criait de se dépêcher. Ils auraient caché Victoria sous un manteau avant de prendre la fuite. Rafferty écoutait les stations de radio pour vérifier s'il y était question de l'enlèvement, a dit la jeune femme, et il s'est impatienté quand elle a continué à parler avec leur victime.

Le corps de la petite Victoria, portant d'importantes traces de violence, a été retrouvé dans un champ trois mois plus tard.