L'ex-homme fort du Canadien Georges Laraque s'est désisté de sa poursuite contre un ancien partenaire d'affaires, Les Matrices Carritec inc., mais cela ne signifie pas que son recours était frivole.

C'est ce que la juge de la Cour du Québec Sylvie Lachapelle a conclu, récemment, avant de débouter Les Matrices Carritec inc. L'entreprise réclamait 60 000$ en honoraires extrajudiciaires à Georges Laraque. Elle alléguait que celui-ci avait intenté une poursuite mal fondée et téméraire contre elle en 2007, pour ensuite la laisser tomber en 2010. L'entreprise demandait de plus une somme de 10 000$ pour atteinte à sa réputation, car les détails de la poursuite se sont retrouvés dans le Journal de Montréal.

L'affaire a commencé quand Laraque a investi de l'argent dans Idéalock, société spécialisée dans la fabrication de systèmes antivol pour ordinateurs. Idéalock achetait de Carritec le métal composant les tiges du système.

En février 2007, lors d'une présentation à un important client (Hydro-Québec), un employé de Carritec a réussi à briser la tige du système, ce qui aurait contribué à la chute d'Idéalock. Comme il avait perdu de l'argent dans l'aventure, Laraque a intenté une poursuite contre Carritec, alléguant que l'entreprise avait fourni du métal de moindre qualité. En 2010, Laraque s'est désisté de sa poursuite, en acquittant des frais. Cela n'a pas fait l'affaire de Carritec, qui s'estimait poursuivie à tort et qui comptait sur le procès pour le prouver.

Carritec a fait volte-face et s'est portée demanderesse reconventionnelle. Elle a transporté le litige à la Cour du Québec, où la limite est de 70 000$.

La juge Sylvie Lachapelle estime toutefois que Georges Laraque n'a pas intenté sa poursuite par malice. En ce qui concerne les dommages à la réputation, la demande était prescrite car elle a été introduite trop tard. Par ailleurs, si dommages il y a eu, Laraque n'en était pas responsable, conclut la juge.