Trois touristes québécois ont perdu la vie dans un accident de la route à Cuba samedi dernier. Une autre québécoise a été gravement blessée lors de la collision.

Les vacanciers étaient arrivés la journée même à Santa Maria, une île de l'océan Atlantique. Ils célébraient le 50e anniversaire de Ginette Senecal, la seule survivante de l'accident. Elle était accompagnée de son mari Maikel Mendoza Prieto, 29 ans, de son garçon Francis Tremblay, 26 ans, et du meilleur ami de son fils David Tartre, 27 ans.

Le groupe de lavallois a pris la route afin de se rendre au carnaval de Moron. Les touristes espéraient visiter des amis de Maikel Mendoza Prieto, un Cubain d'origine qui habite au Canada depuis 2006.

Vers 21h40, deux camions se sont violemment percutés. L'un d'eux a dévié de sa trajectoire et a embouti la voiture des Québécois. David Tartre est décédé sur le coup.

L'un des deux autres hommes est décédé lors de son transport en ambulance, l'autre, à son arrivée à l'hôpital.

Les parents de David Tartre, eux-mêmes en vacances lors de l'accident, ont appris seulement mardi le décès de leur fils. «Ils étaient arrivés samedi matin à Santa Maria. Ils sont allés à leur hôtel porter leurs bagages et ils se sont loué une voiture pour aller voir des amis au carnaval», raconte Carole Sioui, la mère de David Tartre.

Les touristes ne se sont jamais rendus à destination.

Ginette Senecal a été gravement blessée et elle repose aux soins intensifs dans un hôpital de Cuba. Deux membres de sa famille se sont rendus à son chevet. «Elle a subi une légère fracture du crâne. Elle a beaucoup de douleurs partout et a de la difficulté à bouger. Elle a une fracture au bras. Elle a eu une opération immédiatement à son arrivé à l'hôpital et elle doit être opérée une fois entrée au Canada», raconte Hélène Senecal, la soeur de Ginette. La famille espère qu'elle pourra entrer au Québec dès jeudi.

Mme Senecal et M. Mendoza Prieto étaient mariés depuis 2005. La femme a appris la mort de son époux et de son fils seulement mardi à l'hôpital. «Son moral est à terre. Quand elle a appris les décès, elle a trouvé ça épouvantable, terrible. C'est ça qu'elle trouve le plus dur et en plus elle a beaucoup de douleurs. C'est sûr qu'on a hâte de pouvoir la prendre dans nos bras», dit Hélène Senecal.

Maikel Mendoza Prieto a été enterré à peine 24 heures après son décès. Hélène Senecal craint la réaction de sa soeur lorsqu'elle apprendra que le corps de son mari n'a pas pu être rapatrié au pays.

«Elle a perdu son deuxième conjoint. Il est au Québec depuis 2006 et c'est un ange», répète Mme Sauvageau à plusieurs reprises. «Il était extraordinaire pour ma soeur, pour la famille. Ils étaient tellement en amour et heureux», dit-elle.

L'ambassade du Canada a entamé les démarches pour rapatrier le corps des trois victimes, qui habitaient tous à Sainte-Dorothée à Laval. Les trois hommes devraient entrer au pays d'ici quelques jours.