Des informations indiquent qu'un Québécois tué en Floride jeudi a été abattu parce qu'il n'avait pas fourni un téléphone cellulaire à l'homme qui lui a tiré dessus.

Ovila Plante, âgé de 76 ans, ne parlait que très peu anglais et ne savait pas ce que William De Jesus désirait lorsque celui-ci a cogné à la porte de la roulotte du Québécois.

Le bureau du shérif du comté de Broward a indiqué que M. De Jesus avait commencé à crier et que M. Plante l'avait poussé. L'homme aurait alors dégainé une arme et tiré à deux reprises.

Le tireur a ensuite forcé sa femme et ses deux jeunes fils à sortir de sa voiture et les a entassés dans la roulotte, déclenchant une confrontation de six heures avec la police.

Le Palm Beach Post News a rapporté samedi, sur son site Internet, que la compagne de M. Plante, Pierrette Beauchemin, une septuagénaire, était dans la roulotte et a compris que M. De Jesus demandait un téléphone pour appeler les secours, a mentionné sa fille Joanne.

Le tireur aurait attrapé un téléphone cellulaire appartenant à la femme de la victime et tenté de composer le 9-1-1, mais aurait plutôt accroché un bouton qui a composé le numéro de Joanne Beauchemin.

«Si votre mère fait ce que je dis, je ne lui ferai pas de mal», a rapporté Joanne Beauchemin au journal, ajoutant que sa mère avait été placée sur la ligne à ce moment-là.

«Elle a dit »C'est réel. Il a un fusil contre ma tempe et un couteau contre ma gorge«», a-t-elle ajouté.

Selon elle, sa mère a réussi à s'enfuir et à rejoindre la police qui avait cerné le parc de véhicules récréatifs dans cette communauté située à 30 kilomètres au nord de Fort Lauderdale qui est populaire auprès des «snowbirds» québécois.

Quelques heures plus tard, la police a donné l'assaut contre la roulotte. Ils ont trouvé les corps de M. De Jesus et de son fils. La femme du tireur et son autre fils, âgé de sept ans, étaient gravement blessés, mais devraient survivre, a dit la police.

L'étrange attaque a laissé plusieurs voisins effrayés.