Rolland Belzil, l'homme soupçonné d'avoir tué son voisin et blessé deux employés municipaux de Verchères, a comparu hier au palais de justice de Sorel-Tracy. Il fait face à six chefs d'accusation.

L'homme de 70 ans est notamment accusé de deux tentatives de meurtre, sur Luc Forcier et Martin Massicotte, de voies de fait graves et de possession d'armes.

Une autre accusation, celle de meurtre au premier degré de Ronald Malo, pourrait également s'ajouter au moment d'un retour en cour le 13 février prochain. «On va étudier la preuve dans sa totalité. Le dossier va suivre son cours et puis le 13 février on va voir», affirme la procureure de la Couronne, Geneviève Beaudin.

Après sa comparution, Rolland Belzil a été transféré à l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel pour subir une évaluation de 30 jours. Les psychiatres devront déterminer si l'homme est apte à être jugé.

Isabelle Malo, belle-fille de Ronald Malo, est convaincue que le geste de M. Belzil était planifié et qu'il ne s'agit pas d'une «folie passagère». «C'est du harcèlement continuel depuis 12 ans. Il disait qu'il allait nous avoir, nous éliminer, nous jeter à la rue et que toute la famille de Ronald allait y passer», raconte-t-elle.

Mme Malo affirme que le comportement de M. Belzil a changé après que sa mère eut refusé ses avances en 1997. «Ma mère était au bord de l'eau et Rolland est arrivé par en arrière et lui a pris les seins. Il lui a dit: tu vas m'appartenir deux, trois fois par semaine... Après cet incident, il s'est dit qu'il allait nous faire payer».

Par ailleurs, le directeur général de la Ville de Verchères, Luc Forcier, et son adjoint, Martin Massicotte, ont repris le travail ce matin. Les deux employés municipaux ont été attaqués, vendredi dernier, par Rolland Belzil qui était armé d'un couteau de cuisine.

Le maire de Verchères, Alexandre Bélisle, a publié un communiqué dans lequel il affirme que la municipalité ne connaissait pas l'ampleur des problèmes psychologiques du suspect. «C'est un acte difficilement compréhensible, un acte répréhensible, un acte tragique.»