Des amis d'une étudiante de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC), tuée au Mexique, peinaient à trouver une explication à sa mort, vendredi, se rappelant le courage et la générosité de Ximena Osegueda.

Les corps de la femme et de son petit ami, Alejandro Santamaria, ont été découverts partiellement carbonisés sur une plage de Huatulco, au sud d'Acapulco, par des proches de Ximena Osegueda, qui était aussi diplômée de l'Université McGill. Les deux victimes ont été poignardées dans le cou avant que leur dépouille ne soit enflammée, selon les autorités mexicaines. Elles ont pu être identifiées grâce à leurs tatouages et grains de beauté.

Elisa Lipkau, une amie d'enfance de Ximena Osegueda, a souligné vendredi que même si elle avait organisé un rassemblement pour honorer la mémoire de la femme, elle éprouvait encore de la difficulté à croire qu'elle puisse être disparue.

Mme Lipkau a affirmé, lors d'une entrevue téléphonique depuis la ville de Mexico, que son amie était une femme brillante, travaillante et avec une conscience sociale aiguë.

«Elle était comme ma soeur. Je ressens profondément son absence, et j'espère toujours que les corps retrouvés ne sont pas les leurs, parce que j'aimerais tant la revoir», a mentionné Mme Lipkau.

Elle a aussi raconté comment Ximena Osegueda, qui était inscrite à la UBC, avait adopté une approche très créative dans sa recherche sur la littérature latino-américaine de l'époque coloniale, et n'avait jamais craint de relever un défi. Elle avait notamment passé sept ans dans un village de la jungle mexicaine dans le cadre de sa recherche.

Ximena Osegueda se trouvait au Mexique pour y rassembler des informations pour son doctorat lorsqu'elle a été portée disparue.

La femme est la seconde ressortissante canadienne à être tuée au Mexique cette semaine. Robin Wood, un résidant de la Colombie-Britannique, âgé de 67 ans, a été assassiné mardi lorsqu'il est intervenu contre deux voleurs dans la maison d'un ami à Melaque, au sud de Puerto Vallarta.

La police a promis de mener une enquête approfondie dans ce dernier cas, et les autorités mexicaines ont rapidement tenté cette semaine de rassurer les Canadiens sur le caractère sécuritaire de leur pays.

Une page commémorative a été créée sur le site Facebook pour Ximena Osegueda, une professeure de capoeira et de yoga. Les messages s'y comptent par dizaines, certains soulignant son sourire contagieux et son amour pour la vie.

Des médias locaux ont rapporté que le couple Oseguada-Santamaria avait été vu pour la dernière fois à la mi-décembre, et les policiers exploraient différentes pistes, dont le vol, l'enlèvement ou une vengeance personnelle. Ils ont par ailleurs noté que la plage où les cadavres ont été retrouvés était devenue un lieu de décharge pour les victimes des groupes criminels.