Un homme de 82 ans a été accusé mercredi du meurtre prémédité de sa femme, trouvée morte lundi dans une résidence pour personnes âgées d'Ottawa.

Ian Flann aurait poignardé à mort sa femme Doreen, également âgée de 82 ans, dans un centre de soins de longue durée pour aînés de la capitale.

Personne n'arrive à s'expliquer la tragédie puisque le couple Flann semblait uni.

La seule thèse à laquelle le frère de l'accusé, Bruce Flann, accepterait d'adhérer est le meurtre par compassion. Car, dit-il, la santé de la dame s'était considérablement dégradée au cours des derniers mois.

«C'est la seule hypothèse avec laquelle je ne suis pas en désaccord», a commenté l'homme dépassé par les événements.

Le corps de la victime a été trouvé lundi par des employés du Longfields Manor, à Barrhaven, dans le sud-ouest d'Ottawa. Doreen Flann aurait été tuée à coups de couteau de chasse.

Son mari, Ian, portait aussi des marques de couteau au cou quand il a été arrêté. Les enquêteurs disent ne pas savoir si ces blessures signifient que l'homme a tenté de s'enlever la vie ou s'il aurait plutôt commis une maladresse avec l'arme.

Le couple, uni depuis plusieurs décennies, a longtemps habité la même maison du quartier Mooney's Bay, où il a emménagé dans les années 60.

Cet été toutefois, les Flann ont dû quitter et vendre leur maison en raison de leur âge et de la dégradation de leur état de santé.

La dame a subi une intervention chirurgicale et son état s'est détérioré par la suite, la confinant longuement à l'hôpital. L'homme, très attentionné, visitait sa femme chaque jour et sa santé s'en est à son tour ressentie.

Conséquemment, le couple a dû être séparé. Doreen Flann  résidait dans la maison pour aînés d'Ottawa où elle a été tuée, son mari dans une autre, à Stittsville, aussi dans le sud-ouest d'Ottawa.

Bruce Flann, frère de l'accusé, n'a pas voulu trop s'avancer sur ce drame.

«On saura tout ça en cour», a-t-il dit à La Presse. «Ils avaient une relation extrêmement forte», ajoute-t-il au sujet du couple.

Le sergent Dave Veinotte, de la police d'Ottawa, a refusé quant à lui de parler de meurtre par compassion, se limitant à dire que l'enquête de son équipe a permis de porter une accusation de meurtre prémédité.