Après plus de neuf heures de négociations, un détenu du pénitencier de Cowansville, dans les Cantons de l'Est, a finalement relâché un employé qu'il avait pris en otage vers 10h45 mardi matin, a confirmé Service correctionnel Canada.

«On a réussi à parvenir à une entente avec le détenu. Il a accepté de relâcher l'otage vers 20 heures. On me dit qu'il l'a relâché en toute sécurité et qu'il a accepté de se rendre au personnel du service correctionnel sur place», a expliqué le porte-parole de Service correctionnel Canada, Serge Abergel.

L'otage, une femme selon les informations obtenues par La Presse Canadienne, n'a pas été victime d'agression, a précisé M. Abergel. La personne a été examinée par les services de santé qui se trouvaient sur place après ces longues heures passées en captivité.

Quant au forcené, il restera sous la responsabilité de l'établissement.

Les revendications du détenu n'ont pas été divulguées pour éviter de nuire aux enquêtes qui seront menées en parallèle par la Sûreté du Québec (SQ) et par Service correctionnel Canada pour déterminer les circonstances de cette prise d'otage.

Il ne s'agissait toutefois pas de requêtes majeures, a fait valoir le porte-parole.

«Ce sont parfois des choses qui peuvent sembler vraiment anodines pour la plupart d'entre nous, mais qui peuvent être des choses importantes pour eux, comme par exemple des préoccupations sur le plan de l'accès à la salle de télévision ou de la nourriture», a-t-il exposé.

Le preneur d'otage pourrait faire face à de nouvelles accusations, dont une de séquestration, à la suite des événements de mardi. Ce sera à la SQ de le déterminer à l'issue de son investigation.

Le détenu s'était barricadé dans une pièce de l'établissement avec l'employé. Une équipe de négociateurs spécialisés avait été dépêchée sur les lieux en fin de matinée, peu après que la séquestration eut été signalée par les autorités carcérales. Le forcené et les négociateurs communiquaient de vive voix, à travers la porte.

Les deux personnes impliquées se trouvaient dans la même pièce de l'établissement fédéral à sécurité moyenne lorsque le prisonnier a barré la porte de l'intérieur.

Dès que les gardiens ont été avisés de la situation, ils ont confiné les autres détenus à leurs cellules afin de minimiser les déplacements et de favoriser la négociation, a précisé M. Abergel.

Les policiers de la Sûreté du Québec avaient été appelés pour se tenir en disponibilité à l'extérieur du périmètre. Des ambulanciers se trouvaient également sur place, mais leurs services n'ont pas été sollicités.