Six personnes ont été blessées lorsque le balcon sur lequel elles se trouvaient s'est effondré, samedi soir dernier, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal. Après avoir inspecté les lieux, la Régie du bâtiment demande au propriétaire d'interdire l'accès aux autres balcons de l'immeuble jusqu'à ce qu'une attestation de solidité soit fournie.

L'incident est survenu alors que se tenait une fête au deuxième étage d'un immeuble à logements situé sur le boulevard Décarie. Six personnes âgées d'une vingtaine d'années ont fait une chute d'un étage et demi lorsque le plancher du balcon sur lequel elles se trouvaient s'est affaissé. «Le balcon a probablement cédé sous le poids des personnes qui s'y trouvaient», indique l'agent Danny Richer, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal.

Cinq personnes, quatre femmes et un homme, ont dû être hospitalisées pour des blessures sérieuses aux jambes. Leur vie n'est pas en danger. Une sixième personne a été traitée sur place par les ambulanciers.

Ce midi, des verres de plastique rouge qui gisaient toujours sur le sol témoignaient de la fin abrupte de la fête tenue de la veille. «C'est affreux!, a lancé un des locataires de l'immeuble en découvrant la scène. Je suis surpris. Les propriétaires prennent généralement soin du bâtiment.» «J'ai toujours eu peur de ça, a confié une autre locataire. Les balcons n'ont pas l'air très solide. Je ne laisse jamais mes gars sortir là.» L'édifice date de 1928. On ignore quand les balcons ont été rénovés.

Les causes de l'effondrement demeurent inconnues. Après avoir mené une enquête, le Service de police de la Ville de Montréal a écarté la thèse de la négligence. «La structure avait été inspectée à la demande du propriétaire il y a quelques semaines», informe Danny Richer. Nos appels logés auprès du propriétaire de l'immeuble, l'entreprise Riedel immobilier de Laval, sont demeurés sans réponse.

Un inspecteur de la Régie du bâtiment s'est rendu sur les lieux ce matin. Une rencontre avec le propriétaire doit avoir lieu demain. «Il sera demandé au propriétaire des attestations de solidité (des six autres balcons) et jusqu'à nouvel ordre, on va lui demander d'interdire l'accès des balcons à ses locataires», explique la porte-parole de la Régie du bâtiment, Marjolaine Veillette.

Deux autres événements similaires sont survenus à Montréal en 2009 et en 2010. La Régie du bâtiment rappelle aux propriétaires qu'ils sont responsables d'assurer la sécurité et l'entretien de leurs bâtiments. «Les dispositions du code de sécurité sont présentement très larges, remarque Mme Veillette. Les normes d'entretien deviendront beaucoup plus sévères avec l'adoption de nouvelles dispositions en 2012.» Les propriétaires devront alors se soumettre à un programme d'entretien strict qui prendra en considération l'âge du bâtiment.