Le ministère public a annoncé mardi matin qu'il présentera une abondante preuve, incluant des empreintes digitales, des analyses d'ADN, des documents personnels et des traces de sang, au procès de Nigel John, accusé d'avoir tué un chauffeur de taxi en 2009.

Le procès de John s'est ouvert ce mardi devant un jury de 7 femmes et 5 hommes, qui auront à déterminer s'il est coupable du meurtre non prémédité de Mohammed Nehar-Belaid, retrouvé sans vie le 2 décembre 2009 dans un terrain vacant de Lasalle.

La victime avait quitté son domicile vers 21h30, le 29 novembre.

«C'est la dernière fois que son épouse le voit vivant», a raconté la procureure de la couronne, Me Hélène Di Salvo, dans son exposé d'ouverture.

La procureure a expliqué aux jurés que quatre heures plus tard, un homme s'est rendu dans une station-service Ultramar de Verdun au volant du taxi de la victime. L'homme aurait tenté deux fois de payer de l'essence avec la carte de crédit de Mohammed Nehar-Belaid, puis serait entré dans le commerce pour payer.

Le 2 décembre, le corps du chauffeur de taxi est découvert, poignardé à 10 reprises. Sa voiture est retrouvée par un autre chauffeur de taxi. Elle est tachée de sang.

Selon la thèse de la Couronne, Nigel John a tué la victime avec un couteau, lui a volé son argent et sa carte de crédit, pour ensuite se débarrasser du corps et abandonner le taxi.

Me Hélène Di Salvo a expliqué que les empreintes digitales de l'accusé et son profil d'ADN ont été retrouvés dans le taxi. Des documents personnels de la victime auraient été trouvés en sa possession.

Nigel John, qui est représenté par l'avocat Joseph La Leggia, regardait le sol pendant une bonne partie de l'exposé de Me Di Salvo.

Le procès se tient devant le juge Michael Stober.