L'ancien président américain George W. Bush ne sera pas traduit en justice en Colombie-Britannique, la Direction générale de la justice pénale de la province ayant bloqué une demande de poursuite privée déposée par un groupe humanitaire.

Le Centre canadien pour la justice internationale (CCJI) avait fait appel aux tribunaux jeudi dernier, alors que M. Bush participait à un événement dans la ville de Surrey, en Colombie-Britannique, en compagnie de son prédécesseur, Bill Clinton.

Le groupe a déposé la poursuite au nom de trois anciens détenus de la prison de Guantanamo Bay et d'une quatrième personne y étant toujours incarcérée. Ils accusent l'ancien commandant en chef de l'armée américaine et son administration d'avoir donné des ordres qui ont mené à ces cas de torture.

Le porte-parole de la Direction générale de la justice pénale, Neil MacKenzie, qui prend les décisions en ce qui a trait aux accusations criminelles, a déclaré que les procédures ont été suspendues puisqu'il n'y avait «aucune possibilité réaliste» que le procureur général du Canada accepte d'entendre cette cause. Ce consentement est requis dans des cas impliquant des personnes qui ne sont pas citoyens canadiens.

Matt Eisenbrandt, le directeur juridique du CCJI, a soutenu que cette décision est tombée seulement quelques heures après qu'une cour de la Colombie-Britannique eut accepté d'entendre la cause au début du mois de janvier. Il a déclaré que la décision de la Direction générale de la justice pénale constituait une «gifle en plein visage» pour les détenus dont les droits ont été bafoués.

Quelque 200 protestataires attendaient l'ancien président George W. Bush à l'extérieur de l'établissement où se déroulait un forum réunissant des gens d'affaires, jeudi dernier. Des membres de l'organisation humanitaire Amnistie internationale, selon qui M. Bush devrait être accusé de crimes de guerre, participaient à la manifestation­.