«Nous avons appris la semaine dernière, après trois ans d'attente, que notre mère aurait été victime d'un meurtre. Une annonce qui nous a profondément secoués et bouleversés, même si l'hypothèse selon laquelle notre mère serait partie de son plein gré n'a jamais été plausible pour nous.»

Livré avec aplomb, voilà l'essentiel du message que la fille de Diane Grégoire, Élizabeth Laplante, a voulu partager au cours d'un point de presse expéditif tenu jeudi après-midi dans un chalet communautaire de Saint-Hyacinthe.

La jeune femme s'est exprimée en son nom et en celui de son frère. «Francis et moi suivons de très près l'avancement des recherches. Et malgré tout ce que nous traversons, nous tenions à réitérer notre confiance envers les policiers de Longueuil et leur travail acharné», a ajouté Mme Laplante.

Elle a aussi tenu à remercier tous ceux qui ont fourni des informations aux policiers et les médias pour leur intérêt dans toute cette affaire.

La jeune femme a préféré ne pas répondre aux questions des nombreux journalistes présents.

C'est la première fois que la fille de Mme Grégoire s'adressait aux médias depuis les rebondissements majeurs dans l'enquête observés au cours des dernières semaines.

À quelques kilomètres de là, les recherches policières se poursuivaient pour la 11e journée autour d'une ferme porcine de Saint-Valérien-de-Milton, en Montérégie. Le corps de Diane Grégoire pourrait avoir été brûlé dans un incinérateur. Les policiers doivent passer au peigne fin un site grand comme un terrain de football, en quête du moindre indice.

En début de semaine, la police a rapporté la découverte d'«items pertinents» sur le site de 10 000 pieds carrés. Sous prétexte de ne pas nuire à son enquête, la police refuse de parler de ces mystérieuses trouvailles, actuellement analysées au laboratoire de l'Institut médico-légal de la Sûreté du Québec.

Diane Grégoire, 51 ans, s'est volatilisée le 31 janvier 2008. Son mari a dit aux policiers qu'elle avait décidé de rester dans leur véhicule garé dans le stationnement des Promenades Saint-Bruno, pendant qu'il allait déjeuner dans un restaurant du centre commercial.