Un ancien enquêteur de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) impliqué dans l'enquête de l'écrasement d'un avion du transporteur Swissair au large de la Nouvelle-Écosse en 1998 affirme qu'un dispositif incendiaire serait à l'origine de la tragédie.



En entrevue à l'émission The Fifth Estate, diffusée au réseau CBC, Tom Juby a affirmé qu'on l'a empêché d'approfondir la thèse selon laquelle un acte criminel aurait été à l'origine de l'écrasement.

Le vol 111, qui avait quitté New York en direction de Zurich, s'était écrasé dans l'océan Atlantique, au large de Peggy's Cove, le 2 septembre 1998, tuant les 229 passagers et membres d'équipage.

Jusqu'ici, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a toujours prétendu qu'un feu dans le poste de pilotage, provoqué par une anomalie électrique, avait causé l'écrasement.

M. Juby, qui était affecté à l'enquête en tant que spécialiste en incendie criminel, affirme que l'enquête a été bâclée et que de fortes concentrations de magnésium - un ingrédient central dans la fabrication d'un dispositif incendiaire - ont été découvertes près du poste de pilotage.

L'entrevue doit être diffusée vendredi soir et plusieurs enquêteurs et un scientifique fédéral contactés par The Fifth Estate appuient les affirmations de Tom Juby.

La GRC et le BST ont refusé de commenter les allégations de M. Judy, selon la CBC.