Une employée de bureau d'une école secondaire a enfreint son statut de personne de confiance lorsqu'elle est devenue intime avec deux adolescents et devra passer deux ans derrière les barreaux, a tranché un juge de l'Alberta, mercredi.

Le juge de la cour provinciale Eugene Creighton a affirmé que l'affaire comportait une série de facteurs aggravants et que les parents avaient besoin de savoir que leurs enfants étaient en sécurité dans l'établissement scolaire.

Tanya Marie Cossette, âgée de 41 ans, a été condamnée, en plus de deux années fermes de prison, à deux ans de probation.

Elle a été arrêtée par la Gendarmerie royale du Canada en janvier 2010 après que des étudiants de l'école Black Diamond, au sud-ouest de Calgary, eurent fait part aux employés des rumeurs de relations inappropriées entre Cossette et deux jeunes garçons de 16 ans. Cossette travaillait pour le bureau du directeur.

L'accusée a eu des relations sexuelles à deux reprises avec l'un des jeunes, tandis qu'elle a échangé des messages texte à caractère sexuel avec les deux. Elle leur a par ailleurs donné des cadeaux et a fumé de la marijuana avec eux. Les événements se sont déroulés pendant l'année scolaire 2007-2008 d'une part, et pendant les trois premiers mois de 2009 dans le second cas.

Cossette avait déjà plaidé coupable à des accusations d'exploitation sexuelle et de leurre par Internet.

L'avocate de la défense, Lisa Burgis, avait affirmé que sa cliente était aux prises avec un mariage sans amour et qu'elle avait malheureusement recherché du réconfort auprès de jeunes hommes. Elle a ajouté que l'examen psychiatrique avait permis de déterminer que Cossette est sexuellement attirée d'abord et avant tout par des hommes adultes, mais qu'elle est aussi attirée par des adolescents post pubères.

«Ce sont de jeunes hommes, ils n'étaient pas vulnérables comme des garçons âgés de 15 ans ou moins», a plaidé Me Burgis.

La mère de l'un des deux garçons a déclaré à un gendarme de la cour que son fils n'avait pas été traumatisé.

«Vous avez déjà été adolescent vous aussi. On lui a offert quelque chose et il l'a pris», a-t-elle fait valoir.

La procureure de la Couronne Nadine Nesbitt demandait pour sa part une peine de quatre ans.