Une juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a autorisé un recours collectif contre l'ancienne pharmaceutique Wyeth relativement aux effets pervers présumés de deux hormones de substitution, le Premarin et le Premplus, vendues au Canada entre 1977 et 2003.

Les plaignantes soutiennent que ces médicaments sont liés à un risque accru de cancers du sein.

La compagnie pharmaceutique Wyeth Canada, qui a depuis été achetée par Pfizer, a tout fait pour empêcher la poursuite, mais la juge Miriam Gropper a homologué vendredi l'action collective, de sorte que des femmes de la Colombie-Britannique et d'autres provinces canadiennes pourront se faire entendre.

La principale demanderesse dans l'affaire est Dianna Stanway, de Sechelt, en Colombie-Britannique. Mme Stanway dit avoir pris un des deux médicaments pendant sept ans. Elle a ensuite été diagnostiquée d'un cancer du sein.

Lors de leur mise en marché, les médicaments ont été présentés comme des moyens d'apaiser les symptômes de la ménopause, notamment les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.

Mme Stanway prétend que Wyeth a vendu son produit pendant des années sans avoir mené de recherches pertinentes à propos de ses risques. Elle soutient également que le fabricant a omis de fournir des mises en garde adéquates à ses patientes.

L'avocat de Mme Stanway, David Klein, a soutenu qu'aux États-Unis, la pharmaceutique avait été poursuivie de la même façon et que des ententes avaient été conclues dans 3 300 dossiers. Pfizer a récemment mis de côté 772 millions $ pour régler les poursuites restantes, a soutenu Me Klein.

Les avocats de Wyeth ont d'abord tenté de bloquer la poursuite. Quand cette tentative a échoué, ils ont plaidé que la multitude de circonstances propres à chacune des plaignantes empêchait un recours collectif. C'est cette prétention qu'a rejetée la juge Gropper vendredi.