Un incendie a lourdement endommagé, ce matin, un immeuble résidentiel de huit logements situé dans l'arrondissement Ville-Marie, à Montréal.

Vers 8h, les pompiers ont été appelés à se rendre au 2570, rue Iberville. À leur arrivée, la quinzaine d'occupants qui se trouvaient dans l'immeuble de trois étages avaient été évacués. Les résidants des bâtiments adjacents ont également dû quitter leur logement. Personne n'a été blessé. Le feu été maîtrisé vers 11h15.

Cet incendie de cinquième alerte, soit la plus importante qui puisse être déclenchée, a nécessité l'intervention d'environ 125 pompiers. «Nous avons dû faire des rotations en raison de la chaleur», a expliqué Jean Leblanc, chef aux opérations au Service des incendies de Montréal (SIM).

Les flammes ont pris naissance dans le sous-sol du bâtiment et se sont rapidement propagées aux étages supérieurs, par l'arrière. Les immeubles voisins ont été épargnés. «Il y avait des flammes de cinq à six pieds à l'arrière du bâtiment», a relaté Daniel Leblanc, un résidant de l'immeuble voisin.

Les locataires de l'immeuble incendié ont été pris en charge par la Croix-Rouge. Ils ne pourront réintégrer immédiatement le bâtiment qui a été lourdement endommagé, principalement par l'eau. Selon le SIM, les dommages pourraient s'élever entre 200 000$ et 250 000$.

Plusieurs étudiants, dont certains sont sans assurance-habitation, résidaient dans l'immeuble. «C'est le détecteur de fumée qui m'a réveillée, a raconté Maryann Annack, qui habitait un logement situé au troisième étage. Il y avait énormément de fumée. J'ai enfilé une robe, je suis allée réveiller Chloé (sa colocataire) et nous sommes sorties.»

«C'est tout ce qu'il me reste», a ajouté son voisin Marc-André Brière, en montrant les vêtements qu'ils portaient. Mince consolation dans le drame: les jeunes locataires étaient visiblement fiers d'avoir pu sauver la vie de quatre chatons naissants qui se trouvaient à l'intérieur du bâtiment.

Des enquêteurs du SIM sont toujours sur place pour tenter de déterminer les causes de l'incendie. «Pour l'instant, il n'y a pas de signes qui laissent croire que l'incendie est d'origine criminelle», a noté Jean Leblanc.

Marc-André Brière croit qu'une boîte électrique se trouvant au sous-sol pourrait être à l'origine des flammes. «Quand je suis sorti, j'ai vu beaucoup de fumée qui provenait de l'endroit où se trouve la boîte électrique.»