Au lendemain de la fusillade policière qui a fait deux morts à Montréal, et quelques heures à peine avant une manifestation contre la répression policière au centre-ville, mercredi, deux agentes de la Sûreté du Québec (SQ) ont dû utiliser leur arme à feu contre un résidant hargneux de Rawdon, dans Lanaudière, mercredi soir.



À 17h44, un huissier a logé un appel au 9-1-1 après avoir été prétendument victime de voies de fait par un client auquel il rendait visite sur le boulevard Pontbriand.

Dans les minutes qui ont suivi, les deux policières sont venues à la rescousse de l'homme chargé d'exécuter les décisions de justice.

Dès leur entrée dans le domicile, une dispute a éclaté entre les agentes de la paix et le suspect qui se montrait agressif, selon Benoit Richard, porte-parole de la SQ.

Vers 18h30, les deux policières ont jugé nécessaire d'utiliser leur arme à feu, pour assurer leur sécurité, toujours d'après M. Richard.

Le suspect a été blessé au bas du corps et conduit au centre hospitalier, mais on ne craint pas pour sa vie.

Les deux policières ont aussi été amenées à l'hôpital pour traiter des chocs nerveux.

Peu avant 22 h, mercredi soir, l'enquête a été transmise au Service de police de la Ville de Québec, par soucis de transparence.

Par ailleurs, environ une heure après le début de la manifestation, qui s'est mise en branle vers 21 h 30, les responsables du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont rapporté que des projectiles avaient été lancés et que des vitrines avaient été brisées, forçant une intervention policière.

Vers 22 h 45, mercredi soir, les autorités policières avaient dénombré quatre méfaits, mais ne faisaient état d'aucune arrestation parmi les quelque 200 manifestants.