Deux opérations policières se sont déroulées simultanément mercredi matin pour démanteler des réseaux de trafiquants de stupéfiants liés à la mafia et aux Hells Angels.

Quelque 285 policiers ont d'abord pris part à l'opération Matamore, menée par la Sûreté du Québec dans une cinquantaine d'endroits de la grande région montréalaise. «L'opération vise une cellule du crime organisé italien spécialisée dans l'importation de cocaïne», a résumé le sergent Benoit Richard, de la Sûreté du Québec.

Ce réseau, dans la ligne de mire des policiers depuis mai 2009, est actif à Montréal, dans la couronne nord, dans les Laurentides et dans le secteur de Granby.

Crack et cocaïne

Parallèlement à l'opération Matamore, les policiers du SPVM ont démantelé un réseau de trafiquants de crack et de cocaïne actif dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et lié aux Hells Angels. Au total, il y a eu sept arrestations et autant de perquisitions.

Il s'agissait de la seconde phase du projet Éclaircie. La première phase, il y a quelques semaines, s'était soldée par l'arrestation de 10 personnes. Le crack était vendu dans des piqueries. Le travail semble d'ailleurs toujours à recommencer contre les trafiquants de crack, une drogue qui fait des ravages dans les rues de ce quartier populaire de l'est de la ville.

En avril 2010, le SPVM avait orchestré un important ménage du printemps dans le secteur. L'opération, baptisée Eraser, avait permis de démanteler un réseau de trafiquants lié aux motards. Quarante-cinq suspects étaient dans la ligne de mire des policiers. En 2009, le projet Pépin avait permis le démantèlement de 11 piqueries réparties dans au moins 5 immeubles appartenant au même individu.

Peu de détails donc pour l'instant sur les acteurs impliqués dans ce réseau ou la provenance de la cocaïne importée. L'opération se déroule avec la collaboration de la Gendarmerie royale du Canada et du Service de police de la Ville de Montréal, avec l'aide des corps municipaux.

Crack et cocaïne

Parallèlement à l'opération Matamore, les policiers du SPVM tentent de démanteler un réseau de trafiquants de crack et de cocaïne actif dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et relié aux motards. Au total, sept arrestations et autant de perquisitions sont au menu.

Il y a quelques semaines, dix personnes avaient été arrêtées en marge de l'opération Éclaircie, contre des trafiquants de crack qui opéraient notamment dans des piqueries. Le travail semble toujours à recommencer contre les trafiquants de crack, une drogue qui fait des ravages dans les rues de ce quartier populaire de l'est de la Ville. Mais le travail des policiers commence peut-être à porter fruit. Depuis 3 ans, le nombre de piqueries a chuté de 25 à 4 dans ce secteur populaire de l'est de la métropole, a récemment révélé La Presse.

Le commandant François Cayer, à la tête du PDQ 23 qui dessert Hochelaga-Maisonneuve, expliquait récemment que des criminels indépendants et de deuxième catégorie - et non des membres du crime organisé- se font actuellement la guerre pour avoir la mainmise sur le quartier. Depuis des générations, les rues d'Hochelaga-Maisonneuve sont apparemment partagées entre deux ou trois familles. «Il y a aussi des gens de l'extérieur du quartier qui tentent de s'emparer du marché», avait expliqué François Cayer.

C'est sans compter le retour possible de certains membres des Hells Angels arrêtés au cours de l'opération SharQc, qui viennent de retrouver leur liberté.

En avril 2010, le SPVM avait orchestré un important ménage du printemps dans le secteur. L'opération, baptisée Eraser, avait permis de démanteler un réseau de trafiquants lié aux motards. Quarante-cinq suspects étaient dans la ligne de mire des policiers.

En 2009, le projet Pépin avait permis le démantèlement de 11 piqueries réparties dans au moins 5 immeubles appartenant au même individu.

Photo: Patrick Sanfaçon, La Presse

Les policiers ont effectué des perquisitions à plusieurs endroits dans la grande région de Montréal, dont ici, à Saint-Léonard.