À peine 24 heures après avoir annoncé son intention d'en appeler de la décision du Tribunal des droits de la personne qui recommande la fin de la prière au conseil municipal de ville, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, avait déjà recueilli quelque 10 000$ pour soutenir cet appel, jeudi matin.

Mercredi, le maire Tremblay a fait part de sa profonde déception, promettant de maintenir la prière à l'hôtel de ville tout en assurant que les contribuables ne financeraient pas sa croisade.

Jean Tremblay a donc décidé de faire appel à la générosité du public et celle-ci était au rendez-vous. La campagne est menée par le biais d'une ligne téléphonique 1-800 et le site web de la municipalité. Les dons sont également recueillis dans des bureaux d'arrondissement et des points de services municipaux.

Le maire s'est également engagé, si les sommes reçues excèdent les besoins, à redistribuer le surplus à des organismes qui oeuvrent auprès des démunis.

La décision du Tribunal des droits de la personne impose à la ville de Saguenay de mettre un terme au rituel de la prière et de retirer les signes religieux de l'hôtel de ville. Une somme compensatoire de 30 000 $ devra aussi être versée aux plaignants, Yves Simoneau et le Mouvement laïque québécois.

Le maire estime toutefois que la prière fait partie des moeurs de plusieurs villes au Québec. Il en fait une question de valeur et de patrimoine culturel.

Selon lui, il existe un déséquilibre entre les accommodements raisonnables consentis à des membres d'autres religions et ceux consentis aux catholiques.