Le meurtrier de Julie Croteau, cette infirmière de Saint-Hyacinthe tuée de façon sordide et extrêmement violente en 2005, restera en prison.

Ghislain Dion, qui a été condamné pour le meurtre au premier degré de sa conjointe (avec qui il était depuis 17 ans), tentait de faire annuler son verdict de culpabilité.

Mais la Cour suprême du Canada a fait savoir jeudi qu'elle refusait d'entendre son appel.

Le verdict de culpabilité prononcé par le juge Richard Wagner de la Cour supérieure en 2007 -et confirmé par la Cour d'appel- demeure.

La femme de 32 ans avait été portée disparue le 25 octobre 2005 et retrouvée sans vie deux jours plus tard dans le coffre de sa voiture abandonnée derrière un centre commercial de Saint-Hyacinthe.

Selon l'autopsie, elle serait morte à la suite de plusieurs coups portés avec un objet, une arme tranchante comme une hachette selon un pathologiste, une barre de métal selon un autre.

En rendant sa décision, le juge Wagner avait tenu des propos très durs envers M. Dion.

Considérant le fait que la victime était vraisemblablement encore vivante lorsque mise dans le coffre de la voiture, il a déclaré qu'il s'agissait d'un crime d'une grande cruauté et d'une violence inouïe. Il estime que cela démontrait le côté répugnant de M. Dion, ainsi que son esprit tordu et sa grande dangerosité pour la société.

M. Dion a reçu une peine de prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Il a été trouvé coupable suite à une preuve circonstancielle.

Le jury avait déterminé qu'il avait eu «l'occasion exclusive» de tuer sa conjointe -c'est-à-dire qu'il était le seul à avoir pu commettre le meurtre- en plus d'avoir un mobile.

Puisque du sang avait été retrouvé dans la résidence -que quelqu'un avait manifestement tenté de faire disparaître- l'attaque aurait été perpétrée à cet endroit et le corps de la victime aurait ensuite été placé dans le coffre de la voiture.

M. Dion tentait de faire valoir en appel -sans succès- que les directives données au jury par le juge étaient insuffisantes et justifiaient l'annulation de sa condamnation.