La Gendarmerie royale du Canada (GRC) et la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) enquêtent sur l'abattage d'une centaine de chiens de traîneau à Whistler, en Colombie-Britannique.

Les chiens ont été abattus et enterrés dans une fosse commune après que les réservations pour les promenades de traîneau à chiens de l'entreprise Outdoor Adventures Whistler se sont effondrées. Certains animaux étaient mutilés et se contorsionnaient sous l'effet de la douleur.

L'événement macabre est détaillé dans des documents de WorkSafe B.C. - la CSST de Colombie-Britannique. On y indique notamment qu'un employé de l'entreprise Outdoor Adventures Whistler a touché des prestations pour du stress post-traumatique après avoir reçu l'ordre d'abattre les animaux.

Ces documents ont été obtenus par la station de radio de Vancouver CKNW.

«J'ai déjà déclaré par le passé avoir été horrifiée par de mauvais traitements infligés aux animaux, mais cette histoire dépasse tout ce que j'ai entendu», a affirmé la porte-parole de la SPCA en Colombie-Britannique, Marcie Moriarty.

«Il s'agit d'un pur massacre. Certaines descriptions contenues dans les documents étaient tout simplement horrifiantes», a-t-elle ajouté.

La SPCA a ouvert une enquête sur l'entreprise basée à Whistler, de même que la GRC.

Le nom de l'employé ayant abattu les animaux n'a pas été divulgué. Son avocat, Cory Steinberg, a toutefois spécifié que cette «expérience avait été la plus horrible qu'il ait jamais vécue».

«On lui a demandé de faire tout ce qu'il pouvait pour que l'entreprise fasse davantage de profits. Ils devaient abaisser leur nombre de chiens. Mon client a donc tenté de trouver des familles d'accueil pour les animaux», a ajouté Me Steinberg.

Les documents précisent que l'employeur a décidé d'abattre les chiens les 21 et 23 avril derniers, après qu'un vétérinaire eut refusé de les euthanasier parce qu'ils étaient en bonne santé.

Mme Moriarty affirme que certains chiens ont reçu une balle dans la tête, mais que d'autres ne sont pas morts immédiatement.

Une porte-parole de WorkSafe B.C. a indiqué que les documents concernent un dossier spécifique et ne peuvent être rendus publics que par les personnes impliquées.

Outdoor Adventures Whistler n'a pas contesté les détails contenus dans les documents de WorkSafe B.C. L'entreprise a mentionné dans un communiqué diffusé lundi qu'elle était au courant des efforts de son employé pour relocaliser et tuer les animaux en avril dernier.

«Nous avons cru que cela avait été fait de façon légale et humaine. Nous avons appris que cela n'a pas été le cas que le 28 janvier seulement, lorsque nous avons lu pour la première fois les documents de WorkSafe B.C.», indique le communiqué.