Deux personnes ont été tuées par balle samedi dans leur maison de Saint-Jean-de-Matha, dans la région de Lanaudière. C'est en début de soirée samedi que les policiers ont été alertés, par téléphone, de la mort de deux personnes. Un homme de 47 ans a été arrêté et devra répondre lundi au palais de justice de Joliette d'accusations de meurtre.

Le drame s'est produit dans une maison au bout d'un rang paisible de Saint-Jean-de-Matha. Selon les voisins, les victimes sont un homme et sa conjointe, deux retraités. «C'était des gens bien tranquilles. On se demande ce qui a pu se passer. C'est bien du malheur», regrette Claudine Brunet, proche voisine du couple.

Des gens «sans histoire»

Selon les voisins, le suspect est l'un des trois fils des victimes, une information que la Sûreté du Québec a refusé dimanche de confirmer. Léo Laflamme, qui vit dans le même rang, décrit des gens «tranquilles et sans histoire». Selon lui, l'homme était un retraité de la police de Longueuil. Au bout du rang, la maison des victimes faisait face à celle d'un de leurs fils, tandis que le suspect vivait avec eux. «D'après moi, le fils a sauté une coche», avance Léo Laflamme.

Cet homme de 47 ans était, selon plusieurs connaissances de la famille, un homme dépressif, ébranlé par une rupture amoureuse. Dans le passé, il avait tenu une salle de gym. Il n'est pas inconnu des services de police puisqu'il a été condamné deux fois au cours des cinq dernières années pour conduite avec des capacités affaiblies et voies de fait.

Le couple avait un locataire sous son toit, un homme qui, dimanche, a refusé de commenter l'événement. «Je ne suis pas de la famille», a-t-il dit, visiblement excédé, à La Presse.

Au village de Saint-Jean-de-Matha, la triste nouvelle s'est répandue rapidement, suscitant une certaine incompréhension. Joseph Beaulieu connaissait ce septuagénaire discret, un «bon gars», qui, pendant l'été, tenait un stand au marché aux puces local. «C'était pour se désennuyer», croit-il.

La SQ laissait filtrer peu d'informations dimanche. Une seule certitude toutefois, c'est une arme à feu qui a enlevé la vie aux victimes de ce double meurtre.