La police de Montréal nage en plein brouillard entourant le premier meurtre de l'année, survenu en pleine rue mercredi soir dans la ville de Westmount à l'ouest de la métropole.



Les enquêteurs de la Section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal tentent de comprendre pourquoi un étudiant de 22 ans sans histoire et sans antécédents a été criblé de balles devant l'appartement qu'il partageait avec un colocataire sur la rue Clarke, entre le boulevard de Maisonneuve et la rue Sherbrooke.

L'affaire aurait débuté dans le vestibule de l'immeuble à logements où habitait la victime. Des voisins auraient rapporté avoir entendu une altercation entre l'étudiant et un autre individu. La dispute s'est alors transportée à l'extérieur et c'est là que les choses se sont envenimées. Le suspect a dégainé son arme pour faire feu à plusieurs reprises en direction de la victime. Le jeune homme aurait été atteint au moins une fois en haut du corps.

La victime s'est alors écroulée entre deux voitures garées en bordure de la rue. Son décès a été rapidement constaté. Le suspect s'est pour sa part volatilisé et les policiers ne disposent de pratiquement aucune information à son sujet.

Selon Georges, un voisin, deux voitures en marche étaient garées en double devant l'immeuble de la victime tout juste avant le drame.

Les enquêteurs des crimes majeurs poursuivent toujours leur travail, amorcé hier soir. Un large périmètre a été érigé. «Nos techniciens en identité fouillent la scène à la recherche d'indices. Les enquêteurs tentent de déterminer les motifs du meurtre, mais à première vue, il n'y en a pas», a souligné l'agent Daniel Lacoursière.

Des résidents du secteur semblaient étonnés que leur quartier sans histoire soit le théâtre d'un meurtre. Mais Éric Marquez n'est pas de cet avis. «Je ne suis pas surpris. Depuis quelques années, il y a plein de jeunes de la rue, des junkies, qui traînent dans le coin. On retrouve des seringues partout. J'ai fait plusieurs plaintes à la police», a raconté le citoyen, qui a grandi dans le quartier.

À quelques mètres de là, des dizaines d'enfants grouillaient dans la cour de l'école élémentaire Saint-Léon, située tout juste en face la scène de crime.