La Cour d'appel de l'Ontario a allongé vendredi les peines d'emprisonnement de deux membres des «18 de Toronto» reconnus coupables de terrorisme, et a refusé d'entendre l'appel d'un autre, qui avait écopé d'une peine de prison à perpétuité.

Les décisions concernant Zakaria Amara, Saad Khalid et Saad Gaya font partie des six jugements rendus vendredi sur des causes de terrorisme dans la capitale ontarienne.

Les membres des «18 de Toronto» avaient tous plaidé coupable à l'accusation d'avoir eu «l'intention de causer une explosion qui était susceptible de causer des lésions corporelles graves ou la mort, au profit d'un groupe terroriste». Ils avaient tous écopé de peines sévères. Leur complot, qui visait à faire exploser des camionnettes bourrées d'explosifs à Toronto et à proximité d'une base des Forces armées canadiennes, avait été découvert en 2006.

Au début de l'année, Amara était devenu la première personne à être condamnée à une peine d'emprisonnement à perpétuité en vertu des lois antiterroristes canadiennes. Il a fait appel de ce jugement, mais a été débouté vendredi par la Cour d'appel.

Le tribunal a également consenti à prolonger les sentences imposées à Khalid et Gaya. La Couronne en avait appelé des peines imposées par le tribunal de première instance, les jugeant trop clémentes.

Saad Khalid a donc vu sa peine majorée de six ans - il devra ainsi passer 20 ans derrière les barreaux au lieu de 14. En déduisant le temps passé en détention préventive, il lui reste 13 ans à purger. Il ne sera donc pas éligible à la libération conditionnelle avant six ans et demi.

Quant à Saad Gaya, il passera 18 ans en prison plutôt que les 12 ans qui lui avaient été imposés. Le temps passé en détention préventive fait en sorte qu'il lui reste 10 ans et demi à purger. Il ne pourra être admissible à la libération conditionnelle avant quatre ans et demi.