Subissant son procès sous une accusation de meurtre non prémédité, Cedric Stark soutient qu'il a agi par légitime défense quand il a asséné un coup de couteau à Vaughn Williams, le 23 septembre 2008. Cet unique coup de couteau s'est avéré mortel.

«Quand j'ai su qu'il était mort (plusieurs heures plus tard) je ne le croyais pas», a raconté Stark, qui témoignait aujourd'hui lors de son procès. L'accusé de 22 ans affirme que le couteau ne lui appartenait pas. Il prétend l'avoir arraché des mains de la victime, pendant qu'ils se colletaient tous les deux dans le vestibule de l'immeuble où résidait Vaughn, sur la rue Queen Mary. Après avoir poignardé la victime, Stark a fui les lieux. Il soutient avoir lancé le couteau ensanglanté quelque part près de la rue Saint-Kevin. L'arme n'a jamais été retrouvée, même si des policiers ont cherché à l'endroit indiqué par Stark, moins de 24 heures après le drame.

Selon le récit de Stark, toute l'affaire avait commencé la veille, le 22 septembre. Stark dit avoir remis 45$ à Williams pour acheter la mari. Williams lui aurait remis un gramme, et aurait dit qu'il livrerait les six autres grammes plus tard. Mais Williams n'a pas eu la marchandise ce jour-là. Le lendemain, Stark a texté et appelé Williams à plusieurs reprises pour obtenir soit la mari, ou son argent. Finalement, Williams a dit à Stark de venir le rejoindre devant chez lui, rue Queen Mary. Il était 20h35.

Stark s'y est rendu avec un ami. Williams était avec son colocataire. Williams et Stark se sont retirés pour discuter, dans le vestibule de l'immeuble.  Stark soutient que Williams était agressif, que ce dernier lui a dit: «Pour qui tu te prends, tu ne sais pas à qui tu as affaire.» Selon le récit de Stark, Williams s'est mis à le frapper partout sur le corps. Stark soutient qu'il était acculé dans un coin, quand il a vu quelque chose de brillant venir vers lui. C'était un couteau, qu'il a empoigné. Il a donné un coup à Williams, juste pour se «déprendre» de la situation, assure-t-il. Ensuite, il a fui, a jeté le couteau, et s'est réfugié chez un ami. Il était coupé à un doigt. Il a appelé un de ses frères, et ils se sont rendus à l'hôpital, où on lui a fait des points de suture. Il est revenu dormir chez son ami. Vers les 6 heures du matin, il a reçu un appel d'un membre de sa famille. Il a appris que la police était chez ses parents, et que Williams était mort. «Je ne voulais pas le croire», a-t-il dit. Il s'est livré le matin même.

Le procès s'est poursuivi cet après-midi avec le contre-interrogatoire.