Alléguant des erreurs de droit et de faits, Benjamin Hudon-Barbeau interjette appel de la décision du juge Jean-Guy Boilard, qui l'a déclaré coupable le 5 novembre dernier de deux tentatives de meurtre et l'a condamné à 12 ans de pénitencier.

Au départ, Hudon-Barbeau, 34 ans, faisait face à deux accusations de meurtre non prémédité puisque les deux victimes dans cette affaire, Patrick Fleury et Vladimir Nicolas, sont effectivement mortes après avoir été atteintes de plusieurs coups de feu. Le drame s'était produit en octobre 2006, dans l'escalier de secours du bar Upperclub, boulevard Saint-Laurent. Quelques minutes auparavant, les victimes s'étaient querellées avec d'autres personnes.

Les procès pouer meurtre se tiennent habituellement devant un juge de la Cour supérieure et un jury de 12 citoyens. Mais, dans le cas présent, il s'est tenu devant juge seul, ce à quoi avaient consenti les deux parties. Le juge Boilard s'est fondé principalement sur le témoignage d'un témoin oculaire (Kim Lamoureux) pour rendre sa décision. Me Pierre Poupart, qui représente Hudon-Barbeau, considère que le juge a omis de considérer des lacunes majeures dans le témoignage de la jeune femme, tout en écartant de manière arbitraire le témoignage d'une autre personne.

Me Poupart estime par ailleurs que le juge a erré en droit en déclarant l'accusé coupable de tentatives de meurtre alors qu'aucune preuve n'a été faite de l'identité des personnes visées par les coups de feu allégués.