L'ancien commandant du contingent canadien en Afghanistan, relevé de ses fonctions en mai pour avoir eu une relation avec une militaire alors que tous les deux étaient en service, sera jugé en Cour martiale, a annoncé mardi le directeur des poursuites militaires (DPM).



Le général Daniel Ménard devra répondre, à une date qui reste à préciser, de six chefs d'accusation concernant sa «conduite inappropriée», a indiqué le DPM dans un communiqué.

Deux chefs d'accusation pour «conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline» ont été retenus contre lui en lien avec les directives sur «les relations personnelles et la fraternisation» au sein de l'armée canadienne.

Il fait aussi l'objet de quatre chefs d'accusation pour «entrave à la justice».

L'armée canadienne interdit à ses troupes déployées sur les champs de bataille d'entretenir des relations personnelles, ces dernières ayant «un effet négatif sur la sécurité, la cohésion, la discipline ou le moral des équipes».

La caporal-chef Bianka Langlois, qui fréquentait le général Ménard, a quant à elle été inculpée cet été de «conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline».

Le Canada a déployé en Afghanistan plus de 2800 militaires, essentiellement dans la région de Kandahar, qui doivent être rapatriés en juillet 2011. Ils seront remplacés par 950 instructeurs militaires, qui seront déployés dans des installations autour de Kaboul jusqu'en 2014.

La mission de combat des Forces armées canadiennes, en cours depuis 2002, a coûté la vie à 152 soldats canadiens.