Le procès de William Parsons, 70 ans, en lien avec des attouchements sexuels qu'il est accusé d'avoir commis contre trois fillettes de 5 ans, a débuté lundi au palais de justice de Montréal.



Les faits reprochés se seraient produits entre le 1er janvier 2007 et le 1er avril 2008, dans sa demeure de Dollard-des-Ormeaux, où sa femme tenait une garderie. La femme de l'accusé ne pourra quant à elle venir témoigner puisqu'elle est décédée en mars dernier.

Lundi, la juge Juanita Wesmoreland Traore a accepté en preuve une vidéo, dans laquelle une des trois victimes alléguées raconte comment «Bill» (surnom de l'accusé) s'y prenait pour toucher à son «wee wee» à lui, et à son «minou» à elle. Cette déclaration a été donnée aux enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal le 9 avril 2008, soit deux jours après que la mère de l'enfant eut porté plainte à la police.

»C'était dégueulasse»

Dans cette déclaration, la petite soutenait que les agressions survenaient souvent, «tous les jours», alors qu'il y avait d'autres enfants dans la même pièce. Selon son récit, Bill s'assoyait sur une vieille berceuse et lui demandait de venir s'asseoir sur ses genoux. Il la plaçait face à lui, puis mettait sa langue sur la sienne. «C'était dégueulasse», a dit la petite. Elle a aussi raconté dans ses mots d'enfant qu'il ouvrait son pantalon, qu'il sortait son «wee wee» et qu'il lui demandait de le toucher, qu'il frottait ses doigts sur ses parties intimes à elle et qu'il entrait ses cinq doigts dans son «minou». Elle a aussi raconté qu'il avait dit qu'il voulait lui montrer comme «son wee wee» était long, mais quelques minutes plus tard, elle a signalé que c'était «une blague» et que ce n'était pas vrai.

L'enfant dit avoir vu Bill faire la même chose à une autre fillette de la garderie. Elle a finalement parlé de tout cela à sa mère, car ce n'était pas bien. Pendant l'écoute de la vidéo, l'accusé discutait avec sa petite-fille, manifestement dans la vingtaine. Il hochait la tête et semblait trouver farfelue la déclaration de l'enfant. Par le truchement d'un télétémoignage, l'enfant a repris son récit.

Le procès se poursuit aujourd'hui et doit durer toute la semaine. C'est Me Amélie Rivard qui représente la Couronne, alors que Me Gunar Dubé défend l'accusé.