En 2001, après le grand verglas et les inondations au Saguenay, le gouvernement du Québec a obligé toutes les municipalités à se doter d'un plan de mesures d'urgence. À Saint-Jude, ce plan tient dans un petit classeur à anneaux blanc. La directrice générale, Sylvie Beauregard, le bénit, aujourd'hui: «Pendant les premières minutes qui ont suivi le drame, j'étais au bord du trou avec mon cahier et une lampe de poche. Tout était écrit. J'avais des numéros de téléphone pour tout.»

Comme le glissement de terrain a eu lieu à la tombée de la nuit, les équipes de secours ont vite eu besoin d'un puissant système d'éclairage. «J'avais un numéro de téléphone pour ça. Une firme de location est rapidement arrivée avec des projecteurs.»

Le guide disait aussi qu'il fallait prévenir les écoles, les éboueurs, les ambulanciers. «Sans ce plan, les choses auraient été beaucoup plus difficiles, admet le maire de Saint-Jude. Heureusement, Sylvie est très minutieuse. Tous les numéros de téléphone et les renseignements indispensables étaient à jour.»