L'ex-pugiliste Dave Hilton, accusé de menaces et de voies de fait contre sa conjointe, passera le mois d'octobre derrière les barreaux. Son avocat, Clemente Monterosso, a demandé jeudi de remettre son enquête sur remise en liberté au 29 octobre.

Hilton, 46 ans, a été arrêté mardi soir à son domicile de Cartierville après qu'une dispute eut éclaté avec sa conjointe, Joanna Colavecchio. Son frère Jimmy Hilton, 46 ans, a lui aussi été accusé de menaces. Il a été remis en liberté mercredi.

Dave Hilton devait à son tour subir son enquête sur remise en liberté, jeudi, mais son avocat a préféré remettre l'audience. Il voulait ainsi éviter que la Couronne lise publiquement les faits de la cause, un document essentiellement basé sur la déclaration de madame.

«Si on se fie à ce document, les chances auraient été minimes qu'on accepte de le remettre en liberté», a dit Me Monterosso au terme de l'audience.

Joanna Colavecchio allègue que l'ex-pugiliste l'a menacée de mort et l'a bousculée avec son épaule dans le cadre de la porte. Selon l'avocat de l'accusé, Hilton était complètement ivre le soir de l'incident.

Son enquête sur remise en liberté aura lieu en même temps que l'enquête préliminaire, le 29 octobre. Mme Colavecchio sera donc tenue d'y être pour témoigner.

«Si elle ne se présente pas le 29 octobre, on pourra au moins demander de le remettre en liberté», a dit Me Monterosso.

Il a rappelé que, depuis trois ans, elle a porté plainte contre son client cinq ou six fois pour des incidents semblables. À au moins deux reprises, elle a retiré sa plainte.

Joanna Colavecchio aurait commencé à fréquenter l'ex-pugiliste en 2007, après qu'il eut terminé de purger sa peine pour agressions sexuelles envers ses deux filles.

Le couple entretient une relation en dents de scie. Il semble que, récemment, madame était revenue vivre avec lui: dans la dénonciation, elle a donné la même adresse que Hilton, rue Saint-Germain.

Mme Colavecchio souffre de bipolarité. En décembre dernier, alors que l'ex-boxeur recevait sa sentence pour l'une de ses nombreuses frasques, elle avait quitté le palais de justice en ambulance en raison d'un abus de médicaments.