C'est en pleurant que Wael Darwish, 72 ans, a demandé pardon à son ex-femme et à ses quatre enfants, hier, au palais de justice de Montréal, avant de recevoir une peine de six ans de pénitencier. Le 21 avril 2009, il avait tiré sur sa femme, qui venait de lui annoncer qu'elle le quittait et demandait le divorce.

Heureusement pour tout le monde, un «miracle» s'est produit, a relevé le juge Denis Lavergne, hier, en rendant sa décision. Une balle a touché le vêtement de la dame à l'épaule mais n'a pas pénétré dans la chair. La femme est allée se réfugier chez une voisine, d'où les secours ont été appelés.

Le couple était marié depuis 34 ans mais ne s'entendait plus depuis une dizaine d'années et faisait chambre à part dans sa maison de Pointe-Claire. Le 21 avril au matin, madame a annoncé à son mari qu'elle allait le quitter et demander le divorce. Peu de temps après, alors qu'elle s'affairait à laver des légumes à la cuisine, monsieur lui a tiré les cheveux et lui a pointé une arme à feu sur la tête. Une bagarre a suivi, puis deux coups de feu ont été tirés. Madame a réussi à s'enfuir chez la voisine.

Hier, on a appris que monsieur était né à Jérusalem, du côté palestinien. Il était titulaire d'un doctorat en comptabilité et avait travaillé au Qatar. Le couple avait décidé de venir vivre au Canada pour sa retraite. «Je suis désolé, je ne voulais pas ça. C'est arrivé. Je ne sais pas si c'est trop tard, mais de veux m'excuser auprès de ma femme et de mes enfants. Je leur demande pitié», a dit l'homme en sanglotant. Une de ses filles sanglotait aussi dans l'assistance.

Accusé initialement de tentative de meurtre, M. Darwish a plaidé coupable à des accusations réduites de possession illégale d'une arme à feu et d'avoir mis la vie de sa femme en danger en déchargeant une arme dans sa direction. Cette dernière accusation est assortie d'un minimum de cinq ans de pénitencier. La peine déterminée par le juge Lavergne était une suggestion commune des avocats.