La Sûreté du Québec (SQ) a confirmé mardi soir, par voie de communiqué, qu'elle avait bel et bien rencontré l'ancien ministre Marc Bellemare qui affirme que des actes criminels ont pu être commis dans le processus de nomination des juges au Québec.

Le corps policier affirme que ses enquêteurs se sont d'abord présentés au domicile de M. Bellemare pour lui parler, mais sans succès. Diverses vérifications additionnelles ont été effectuées et plus tard, une brève rencontre a eu lieu, le 15 avril, mais la SQ refuse de dévoiler quoi que ce soit sur sa teneur, les propos ayant été échangés faisant partie de l'enquête.

La SQ soutient que dans le cadre de l'Opération Marteau, ses enquêteurs vérifient toute information que peuvent leur donner les citoyens ou les médias.

Mardi, Marc Bellemare a déclaré à la Cour supérieure que la commission Bastarache, formée par le gouvernement du Québec pour enquêter sur le processus de nomination des juges, n'était qu'un exercice tendancieux, inutile et abusif, puisque la poursuite civile de Jean Charest contre lui fera toute la lumière sur les allégations de trafic d'influences dans la nomination de trois juges.

L'ex-ministre veut faire casser sa sommation à comparaître devant la commission Bastarache. Selon lui, la commission n'est qu'un geste vengeur du premier ministre Charest qui n'a que pour seul but de favoriser sa poursuite au civil de 700 000 $.

L'audience reprend ce mercredi, au Palais de justice de Québec.