L'adolescent de 15 ans qui était accusé du meurtre non prémédité de sa mère, s'est avoué coupable ce matin à la Chambre de la jeunesse, à Longueuil.

La femme de 45 ans a été tuée le 27 juin dernier, dans la maison qu'elle occupait, à Sainte-Julie. Son fils, qui était placé dans un Centre jeunesse de la Montérégie depuis quelques temps, avait été autorisé à aller la visiter pour la longue fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste. Selon le récit du garçon, c'est à la suite d'une dispute avec sa mère, dans la journée du dimanche, qu'il s'est rendu dans la chambre où elle s'était réfugiée, et qu'il l'a étranglée sur son lit. Par la suite, il est allé à Varennes pour voir des amis. Il a bu et consommé de la mari avec eux. Le lendemain, dans l'avant-midi, il leur a révélé ce qui s'était passé, et il a appelé la police, pour dire que le corps de sa mère gisait dans la maison de Sainte-Julie. «J'ai fait ça avec mes mains», a-t-il précisé.

Cet appel est survenu alors que les policiers s'apprêtaient justement à pénétrer dans la maison de la défunte. Ils avaient été prévenus par des collègues qui s'étaient inquiétés de ne pas la voir au travail, et du fait qu'elle n'avait pas téléphoné pour prévenir de son absence.

De corpulence plutôt frêle, le garçon a gardé un visage impassible pendant l'audience, ce matin. Son père, policier de la GRC qui était séparé depuis plusieurs années de la défunte, se trouvait dans la salle d'audience. Le garçon doit revenir devant le tribunal le 15 septembre pour les représentations sur la peine à lui imposer. D'ici là, un rapport avant sentence sera établi à son sujet.