L'avocat d'un homme qui dit avoir passé presque 27 ans en prison pour un crime qu'il n'aurait pas commis a soutenu que la Cour d'appel de la Colombie-Britannique devrait acquitter Ivan Henry.

Me David Layton a exposé, mardi, une litanie d'injustices qu'auraient commise la police et les procureurs dans le cas d'Henry. Ils auraient notamment omis de divulguer des preuves qui auraient permis de disculper l'homme désormais âgé de 63 ans.

M. Layton a soutenu, lors des audiences de deux jours devant la Cour d'appel, qu'au moins 30 déclarations de la police et de témoins n'ont pas été fournies à M. Henry. Ce dernier s'était lui-même défendu d'avoir été l'auteur d'une série de viols au début des années 1980. Mais il n'était pas présent en cour mardi.

Des échantillons de sperme récupérés sur les victimes n'ont pas été rendus disponibles à l'homme inculpé. Et alors que l'on ne disposait pas d'éléments de preuve provenant de l'analyse de l'ADN, l'avocat a soutenu que la science aurait néanmoins pu éliminer son client comme suspect avec un simple échantillon de sang.

M. Layton a également soutenu qu'Ivan Henry ne devrait pas subir de nouveau procès puisqu'aucun jury raisonnable ne le condamnerait aujourd'hui.

La Cour d'appel a accepté d'entendre l'appel d'Henry l'an dernier après qu'un avocat nommé par le gouvernement eut découvert que de nombreuses erreurs judiciaires avaient été commises lors de sa condamnation pour viol et attentat à la pudeur sur huit femmes.