Un importateur canadien d'huile d'olive devra payer une amende de 50 000$ pour avoir fait passer pour de l'huile d'olive vierge extra qui était en fait un mélange d'huiles d'olive et de tournesol.

L'entreprise ontarienne LIF Foods vend son huile sous la marque Porta Villa. Elle est maintenant en probation pour deux ans, durant lesquels elle ne pourra ni importer ni exporter, ni même vendre de l'huile d'olive sur le marché canadien, indique un bulletin judiciaire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

 

Le frelatage d'huile d'olive est un phénomène bien connu des autorités canadiennes, mais peu de fraudeurs sont épinglés, car l'imitation est très difficile à déceler. LIF Foods est la seule entreprise condamnée pour avoir vendu de l'huile d'olive frelatée cette année.

En 2009, seulement deux entreprises, toutes deux ontariennes, ont été condamnées pour contrefaçon, ce qui avait mené à la destruction de 75 000 litres d'huile frelatée. Dans ces deux cas, les faussaires avaient aussi utilisé de l'huile de tournesol. L'huile de canola, beaucoup moins chère que l'huile d'olive, est aussi parfois utilisée.

L'Agence canadienne d'inspection des aliments a un programme de dépistage de fraude pour l'huile d'olive. Les derniers résultats datent de 2007 et font état d'un taux de non-conformité de 33%. C'est donc dire qu'une bouteille d'huile d'olive sur trois n'est pas pure à 100%.

Comme les huiles d'olive importées passent par plusieurs intermédiaires, les condamnations sont très rares.