Des accusations formelles ont été déposées au Palais de justice de Montréal contre Richard Yalaoui, un consultant en immigration de la région de Montréal, ainsi que six présumés complices.

Ces personnes avaient élaboré un réseau de faussaires et de fraudeurs spécialisés dans la dans la contrefaçon de documents et de passeports.

L'enquête a été menée par l'Equipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) dès novembre dernier.

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Richard Yalaoui, qui agissait aussi à titre de consultant en immigration en Algérie et au Maroc, conseillait ses clients sur la façon de faire pour contourner les lois régissant l'immigration au Canada en organisant notamment de faux mariages.

Dans le cadre de cette enquête, une deuxième série d'arrestations avait eu lieu en mai dernier. Elle visait une ramification impliquant un groupe d'individus, dont un, Jocelyn Lévesque, fait toujours l'objet d'un mandat d'arrestation. Ces derniers étaient liés à un des cinq laboratoires de fabrication de faux documents et de fausses cartes de crédit pour le compte de l'organisation criminelle.

Les huit individus visés dans cette phase font notamment face à des accusations de complot pour fabrication de faux documents et de cartes de crédit, de possession frauduleuse de données permettant l'utilisation de cartes de crédit, de possession d'équipements servant à la fabrication de faux, d'usages de faux, de fraude et de complot.

Richard Yalaoui a comparu ce mardi matin, à Montréal, pour répondre à des accusations de complot et de mariages feints.

La police a révélé les identités d'une partie des complices. Il s'agit de Mounia Samaari, Redouane Attalaoui, Samir Cherfi, Latifa Saamari et Fatouma Sihem Saada.

L'enquête a permis d'établir des liens entre des bandits et les activités illégales des 33 autres accusés gravitant à divers niveaux de l'organisation. Ils seraient essentiellement identifiés comme étant les fraudeurs de l'organisation. Notamment, ils auraient obtenu des identités volées pour fabriquer les faux documents et les cartes de crédit.

Entre janvier et novembre 2009, les policiers ont évalué les pertes générées par les fraudes à plusieurs milliers $ semaine.

Quelque 400 policiers avaient participé à l'opération du 25 novembre dernier. Trente-neuf perquisitions avaient été exécutées dans des commerces, des résidences, des véhicules et dans trois garderies de Montréal. Au total, cinq laboratoires de fabrication de faux documents ont été démantelés. L'un des accusés visés lors de la première phase, Bali Meta, est toujours recherché par les policiers.