Après des mois de procédures judicaires, la veuve du boxeur montréalais Arturo Gatti, Amanda Rodrigues, a finalement obtenu une importante pension alimentaire pour son fils Arturo Jr. Malgré que la succession de l'ex-champion du monde soit toujours contestée devant les tribunaux, la veuve disposera mensuellement de 2000$ relevé à même l'héritage pour combler les besoins de son enfant. Elle pourra également vivre à l'intérieur de l'ancien appartement du couple et utiliser l'une de ses anciennes voitures.

Après la mort de Gatti, un tribunal américain a accordé une somme de 2500$ US par mois pour subvenir aux besoins familiaux (le couple a vécu aux États-Unis). Or, Rodrigues évaluait plutôt les besoins mensuels de l'enfant à 6500$ par mois.

«Il est acquis que le train de vie des parties alors que M. Arturo Gatti était vivant était un train de vie luxueux et que les 2500$ accordé par le tribunal américain ne permet pas de maintenir ce train de vie. Et ce, d'autant plus que la mère est sans revenu», écrit la juge Claudine Roy de la cour supérieure, dans son jugement rendu le 25 mars.

Selon la juge, les besoins de l'enfant ont toutefois été surévalués par la mère. «L'enfant n'a que 18 mois: l'ordinateur, le câble, l'internet, les vacances semblent superflus pour l'instant.»

Arturo Gatti a été retrouvé mort le 11 juillet dans une station balnéaire de Porto de Galinhas, dans le nord-est du Brésil. Au départ, les enquêteurs brésiliens ont cru que sa conjointe, Amanda Rodrigues, l'avait étranglé dans son sommeil avec la courroie de son sac à main.

Les autorités policières brésiliennes ont commencé à douter de leur position à la suite de la publication du rapport d'autopsie une semaine plus tard. Les analyses ont révélé que l'homme de 37 ans se serait plutôt suicidé. La veuve du boxeur, âgée de 23 ans, fut alors libérée de prison. Sceptique, la famille Gatti avait exhumé le corps de l'ancien champion du monde pour y pratiquer une seconde autopsie.

Depuis ce temps, un litige oppose la mère et le frère de l'ex-champion du monde pour décider de qui hérite de la succession. L'affaire est toujours devant les tribunaux.

«Le Tribunal comprend mal pourquoi Mme et M. Gatti s'opposent à quelque versement que ce soit», explique la juge. «L'obligation alimentaire existera, peu importe qui héritera finalement de la succession. Comme l'enfant n'est âgé que de 18 mois, il est loin d'avoir acquis son autonomie financière. Même s'il est impossible d'évaluer la succession avec précision pour l'instant, il est à prévoir qu'elle sera importante.»