Le père d'un Canadien condamné à mort en Arabie saoudite, et dont un nouveau procès vient d'être ordonné, a espéré dimanche un règlement de l'affaire par le moyen d'une compensation financière à la famille de la victime.

«Je suis tellement heureux. Depuis hier je n'ai pas dormi», a déclaré à l'AFP Ali Kohail, le père de Mohamed Kohail, dont le fils a été condamné pour le meurtre d'un Syrien lors d'une bagarre après les heures d'école.

Samedi, le ministre canadien des affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré que son pays était «très heureux de pouvoir confirmer que la condamnation à mort prononcée contre Mohamed Kohail a été révoquée et qu'un nouveau procès a été ordonné».

Le père du jeune Canadien a indiqué être en négociation avec la famille de la victime et assuré qu'un «règlement reste possible», selon le principe de la charia (la loi islamique) qui consiste à payer une «diyah» (montant d'argent) pour obtenir le pardon pour la personne condamnée.

M. Cannon a affirmé que le Canada continuera de soutenir l'accusé, de même que son frère Sultan, âgé de 19 ans, qui avait été condamné à un an de prison et 200 coups de fouet pour complicité de meurtre dans la même affaire.

«Le gouvernement du Canada a soulevé à plusieurs reprises les cas de Sultan et Mohamed Kohail auprès de ministres saoudiens de haut rang, et cette affaire reste pour nous une priorité», a précisé le ministre canadien.

Mohamed Kohail et son frère ont été arrêtés en Arabie saoudite en janvier 2007 pour leur présumée implication dans la mort d'un étudiant syrien au cours d'une bagarre. Les deux hommes ont toujours clamé leur innocence en invoquant la légitime défense.